dimanche 8 avril 2012

La pension Marguerite


13 heures dans la vie d’un musicien…13 heures qui valent une vie ; 13 heures qui vont changer beaucoup de choses…
Metin Arditi, que j’ai découvert au hasard d’un jury littéraire, et que j’ai depuis adopté signe une œuvre intimiste, aux personnages fouillés jusqu’à l’âme. Mot après mots, il dévoile Aldo, de la même manière que ce dernier déroule sa partition, note à note. Aldo va vivre les pires heures qu’il soit donné de vivre à un musicien avant de se produire. Il suffit de quelques feuillets manuscrits pour le faire douter, pour que surgisse ce qui a nourrit sa vocation d’artiste.
Roman  qui peut parfois être dérangeant, la pension Marguerite, néanmoins vous saisit très fort, vous happe. Troublante Anna qui donne le même prénom du père à son fils, qui ira jusqu’à adopter son art pour mieux le faire revivre auprès de son fils. Souvent la confusion des deux interpelle le lecteur. Troublante également l’analogie entre les cordes vocales d’Anna et les cordes du violon qui donnent du souci au musicien à quelques heures d’un concert important.
Comme le souligne Anna dans son testament, « on digère son passé comme on peut ». Aldo après tant d’années d’oubli, d’enfouissement, digèrera le sien le temps du Larghetto et du rondo final qui accompagne la rédaction de ces impressions.

La pension Marguerite, Metin Arditi
 Actes Sud (20/12/2005)/ Babel (08/2007)
 153 /155 pages
4ème de couverture :
En une journée, la vie d'Aldo Neri, violoniste virtuose, va basculer : alors qu'il s'apprête à donner un grand concert à Paris, il reçoit une enveloppe à son hôtel, adressée par le psychanalyste de sa mère, Anna, contenant des liasses de feuillets manuscrits rédigés par celle-ci peu avant son suicide. Rongé par la curiosité, terrifié par ce qu'il pourrait découvrir, Aldo se lance dans la lecture compulsive de ces notes, qui reviennent sur la rencontre de la jeune Anna avec un ventriloque qui allait devenir le père de son fils. Ce roman troublant confronte son personnage aux souvenirs enfouis et menaçants, aux blessures de l'âme qui ont marqué l'homme et forgé l'artiste. La musique, qui exprime si bien l'indicible, y tient une place considérable.
 
A propos de l'auteur 
Écrivain, né à Ankara en 1945, homme d'affaires et mécène passionné de musique, Metin Arditi arrive en Suisse alors qu'il est encore enfant. Après des études de génie atomique à l’École polytechnique de Lausanne, il apprend le métier des affaires à l'Université de Stanford aux États-Unis. C'est lors de son retour à Genève, où il s'installe, qu'il fonde une société d'investissements immobiliers, avant de créer la Fondation Arditi et de présider l'Orchestre de la Suisse Romande. Il publie alors son premier roman Mon cher Jean... de la cigale à la fracture sociale en 1998, qui sera suivi de plusieurs œuvres récompensées telles La Pension Marguerite, Prix Lipp Suisse 2006, ou encore 'L' Imprévisible', publié la même année, et La Fille des Louganis (2007). La rentrée littéraire 2009 est l'occasion de découvrir Loin des bras, aux éditions Actes Sud, qui évoque les années passées par Metin Arditi au pensionnat. Il publie en 2011, leTurquetto.

Pour  une un prénom,et, un végétal dans le challenge Petit bac 2012 proposé par Enna


Pour le challenge d'Anne.


Passage en Suisse pour le challenge organisé par Anne .

A titre indicatif, j'écoute ce nouvel enregistrement de l'opus 61 de Beethoven, interprété par Isabelle Faust sous la direction de Claudio Abbado.....un pur bonheur




4 commentaires:

  1. Bonjour Mimi!

    C'est Opaline du blogue La dame des livres. Je voulais te dire que je poursuis mon défi La plume au féminin pour une autre année, mais sans limite cette fois-ci. Mon invitation est sans obligation. Il suffit de s'inscrire ici :http://biblimaginaire.blogspot.ca/2012/03/la-plume-au-feminin-et-si-on-repartait.html
    Sinon, tu peux en parler autour de toi si tu le veux... Merci ma chère!

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  2. J'avais eu un peu plus de mal à entrer dans ce livre que dans Le Turquetto, mais j'avais aimé l'évocation du travail du violoniste, le concert final, la révélation... Un auteur dont je vais poursuivre la découverte, c'est sûr !

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  3. Un livre rempli de musique! Il sera certainement adopté par ma PAL avec plaisir!

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  4. J'ai terminé aujourd'hui "L'imprévisible", du même auteur ! Lecture qui me laisse une impression très mitigée, mais je désire toujours découvrir davantage cet auteur, "La Pension Marguerite" sera probablement le prochain ;)

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